. Une charnière qui ne grince plus. L'axe de la défense marseillaise a été à géométrie variable au cours de la première moitié de saison, au gré des blessures, des suspensions et des méformes. L'absence d'Heinze pour quatre semaines à la suite d'un claquage à une cuisse le 17 janvier à Bordeaux a conduit Deschamps à revoir encore ses plans. Mais il a trouvé en Mbia plus qu'une roue de secours. Resté sur le banc à la CAN, le Camerounais, qui ne cache pourtant pas sa préférence pour le poste de milieu défensif, fait aussi valoir ses qualités physiques dans l'axe, associé à Diawara. Fort dans les airs, plus prompt à sortir le ballon que Diawara grâce sa technique, rude à l'impact, l'ancien Rennais acquis pour 12 M EUR cet été semble installé pour un moment. Heinze, lui, devrait demeurer côté gauche, où Taiwo marque le pas.

. Des individualités qui montent en régime. "J'estime aujourd'hui que la majorité de mes joueurs sont très proches de leur meilleur niveau": le constat de Deschamps, formulé avant le "clasico" à Paris, est exact. A l'exception de Morientes, qui traverse la saison comme un fantôme à la recherche de sa forme d'antan, la plupart des Marseillais semblent dans le coup physiquement et techniquement. Et notamment les joueurs clés. L'Argentin Lucho Gonzalez, débarrassé de ses blessures à répétition et auteur dimanche de son 7e but (toutes compétitions confondues), confirme ainsi son rôle d'aiguilleur de l'attaque. Après un passage à vide avant la trêve, le milieu relayeur Benoît Cheyrou a, lui aussi, retrouvé son meilleur niveau, ce qui lui vaut d'être appelé pour la première fois en équipe de France. Ben Arfa, transformé depuis la trêve et son travail physique et mental, multiplie les gestes décisifs, tandis que Niang a plus que refait son retard après son absence en décembre en raison d'une entorse à la clavicule. Quant à Mandanda, il a de nouveau prouvé dimanche par ses arrêts-réflexes qu'il avait rebondi après un automne irrégulier.

. La gestion Deschamps. Deschamps a su tirer profit d'un calendrier chargé - jusqu'à l'élimination en Coupe de France à Lens le 10 février (défaite 3-1), l'OM était en course sur quatre tableaux - pour maintenir l'ensemble de son groupe concerné, tirant au passage profit du travail foncier effectué en stage à la trêve. Le turn-over mis en place a offert du temps de jeu à tous ses hommes, même si tous (Hilton par exemple) n'ont pas su l'exploiter. Deschamps y a gagné une adhésion plus forte de son groupe, à qui il a aussi donné des signes d'ouverture en relançant Ben Arfa et Valbuena, considérés comme transférables avant la trêve.