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19 févr. 2010

Le revers de la médaille

Mickaël Landreau, auteur d'une très belle saison avec le LOSC, a encore été surpris sur une lointaine face à Fenerbahçe. Son placement explique en partie ces surprises. Et les nouveaux ballons ne l'aident pas non plus.

Il y a quelques mois, quand il évoluait encore au PSG et en équipe de France, nous avions consacré un article sur Football365 aux soucis rencontrés par Mickaël Landreau sur les frappes lointaines. Comment l'un des meilleurs gardiens français peut-il être si souvent battu sur des frappes de trente ou quarante mètres ? On avait évoqué sa taille, pourtant respectable, en démontrant que ce n'était qu'une explication parmi d'autres. Alors que de nombreux recruteurs de gardiens ne parient plus que sur des spécialistes dépassant le mètre 90, les 183,5 centimètres de la toise de Landreau n'expliquent en effet pas tout. L'analyse démontrait que c'était plutôt son placement qui laissait parfois à désirer sur les tentatives lointaines. Car contrairement à Fabien Barthez, qui nous confiait qu'il lui arrivait parfois de regarder en plein match les avions passer dans le ciel, ce n'est pas la concentration qui fait défaut au très professionnel Landreau.

Comme le confiaient les défenseurs lillois récemment, Landreau a permis à l'équipe d'avancer sur le terrain de quelques mètres. Son jeu au pied rassurant et son placement un peu avancé occasionnent une poussée de l'équipe vers l'avant. Un avantage qui peut se transformer en inconvénient, comme contre Fenerbahçe. A l'aise sur sa ligne, bon dans les sorties au pied, Landreau est régulièrement victime de frappes lointaines remarquables et remarquées : Akrour avec Grenoble contre le PSG, McFadden avec l'Ecosse contre l'équipe de France et donc Vederson jeudi. Le gardien international prend peu de buts mais ils marquent souvent les esprits. Son placement est clairement une explication du problème : pour réduire l'angle de frappe, Landreau, comme Barthez avant lui, aime jouer un peu avancé. Et s'il prend des buts à cause de ça, on ne peut comptabiliser le nombre d'actions tuées dans l'œuf grâce à ce positionnement.

En conversant avec d'autres gardiens au sujet de ces buts venus d'ailleurs, l'un deux nous confiait il y a quelques mois qu'il trouvait injuste le traitement réservé à Landreau. Pour lui, les ballons de plus en plus légers et comparables à des jouets de plage changent complètement la donne. Habitués à travailler avec des ballons plus lourds, certains gardiens comme Landreau ont parfois du mal à lire les trajectoires des tirs adverses. Et cela ne risque pas de s'arranger paraît-il… La combinaison entre le placement du Lillois et ces trajectoires flottantes et aléatoires permet d'éclairer pourquoi Landreau encaisse autant de buts en étant lobé de loin, même s'il ne faut pas non plus occulter la part de réussite des attaquants adverses. Au final, on retient souvent les buts encaissés par Landreau plutôt que ceux qu'il a empêchés. S'il n'avait pas de défauts, le gardien lillois, dont le retour après une grave blessure à un genou n'est pas étranger à la bonne remontée du LOSC, serait encore un concurrent des plus sérieux pour Lloris, Mandanda ou Carrasso en sélection… Reste toutefois que Landreau est prévenu : les adversaires sont briefés et frapperont sans doute régulièrement de loin à l'avenir face au LOSC.