Bordeaux est-il favori?
Pas spécialement, non. Les médias le disent au vu de son parcours européen mais l'Olympiakos fait partie des clubs qui ont l'habitude de ce genre de rendez-vous. On était satisfait au tirage au sort parce qu'on craignait un club plus huppé mais les joueurs, l'entraîneur et les supporteurs d'Olympiakos ont fait la même remarque en tombant sur Bordeaux. Les deux équipes ont autant de chances de se qualifier.

L'entame de match sera primordiale...
Il y aura l'entame, le milieu et la fin, tout est important. J'espère qu'après ce premier match, on aura préservé, voire augmenté, toutes nos chances de qualification. Olympiakos voudra nous mettre la pression mais, pour ça, il faut avoir le ballon. On va voir quelle équipe saura conserver le ballon tout en étant dangereuse. Ca veut dire que toute mon équipe, au niveau individuel ou collectif, doit augmenter son niveau de jeu.

Que craignez-vous: Olympiakos ou le niveau de Bordeaux?
Je crains toujours plus l'adversaire. Le niveau de jeu d'une équipe fluctue, la saison est longue, on ne peut pas toujours, toujours, toujours être au top. C'est pour ça qu'un entraîneur essaie d'améliorer le niveau, il y a des vagues de fond. Notre niveau de forme n'est pas le même qu'en novembre ou décembre mais le match de demain peut nous permettre de nous en approcher. Les matches de coupe d'Europe, ou ça annihile les moyens ou ça les décuple.

Bordeaux a encaissé pas mal de buts ces derniers temps...
Quand il y a des errements individuels, forcément, le collectif est moins solide dans ses bases défensives. Une grande équipe se juge sur la possibilité de mettre en danger son adversaire et aussi que l'adversaire ne se procure pas ou peu d'occasions. En 2010, même si dans le jeu on produit des choses intéressantes, nos bases défensives sont un peu moins efficaces que fin 2009. Si on veut retrouver toute la confiance collective, c'est par là qu'il faut passer.

Deux matches éliminatoires, ça change l'approche par rapport à la phase de groupes?
Oui, c'est différent: en phase de poules on peut attraper un mauvais résultat ou une défaite pas méritée. Mais les 8e de finale, c'est sur deux matches. On débute à l'extérieur et on n'est pas venu ici pour défendre à tout prix parce que ce n'est pas notre style de jeu. Même si on s'attend à une équipe qui va nous mettre la pression, si demain on veut faire un bon match, il va falloir jouer. Mais jouer pour jouer ne suffit pas, il faudra concrétiser dans nos moments forts et avoir l'ambition de marquer à l'extérieur. L'équipe va me donner un signal très fort pour le restant de la compétition en Ligue des champions mais aussi toutes les échéances qui nous attendent d'ici la fin de saison.